Page 77 - Islenska
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Le lendemain matin, forte de ces idées, je re- joignis mon docile cheval qui m’attendait un peu plus loin. Il fila sans prétention vers la destination ultime, celle où tout devait s’ache- ver, dans les terres de Snæfel. Mon insatiable cheval me mena aussi loin que possible sur le Snæfelsjökull. C’était le moment de quitter le monde des vivants pour celui des ténèbres, ce- lui dont j’avais eu un aperçu à Krafla. Je récom- pensai mon cheval d’une caresse et le libérai de sa mission. Désormais, il m’appartenait d’y mettre un terme.
L’ascension commença. Aussi équipée que le professeur Lindenbrock, je grimpais au sommet du volcan. Au fur et à mesure que je l’appro- chais, la montagne devint plus abrupte, plus glissante, plus glaciale et plus dangereuse. Peu à peu la solitude pesa sur moi comme une chose