Page 9 - Islenska
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Où que je regardai, je constatais les dégâts d’une catastrophe passée. Un lichen verdâtre avait pris possession des rochers en désordre. Une plaine déchiquetée à perte de vue, un champ étrangement bosselé, parfois cassé. Et cette dominante de couleurs noire et verte.
Et le silence. Un silence étrangement apaisant. Autour de moi, des rochers recouverts à perte de vue. Mes pieds précédemment lourds de- vinrent si légers que je me mis à flotter à quelques centimètres du sol. Sans vraiment en avoir conscience, j’avançais sans toucher la terre, survolant ces aspérités sombres. Comme si des pas humains ne pouvaient bafouer cette terre sainte. Une sensation de bien-être indéfi- nissable s’empara de moi. Pourtant, plus j’avan- çais, plus la plaine me semblait désolée. J’exa-