Page 103 - LETTRES AMICALES ET AMOUREUSES
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REMORDS.
Pourquoi ce titre ma douce et merveilleuse Yolande?
Crois-tu que depuis cinquante et un mois, je t'ai oubliée,
effacée de ma vie à tout jamais, sans penser à toi un seul instant?
Si c'est vraiment ce que tu penses, alors détrompe-toi et sois certaine
que cette envie de vivre que tu m'as apporté ne me quittera jamais.
Pourtant les unes et les autres qui t'ont remplacée, m'ont toutes encouragées
perfidement, à faire table rase du passé et d'enfouir à tout jamais
cet espoir qui me ronge, de te revoir un jour, apporter de nouveau
ce soleil qui brillait dans mon cœur.
Toutes, sans exception, sauf la gentille Isabelle, qui aussi est devenue ma
confidente, car j'ai une entière confiance en elle et qui, hélas,
me supporte lorsque le remord survient.
J'ai malheureusement appris que tu as failli perdre ton emploi par ma faute.
Je souhaite que tu m'expliques clairement ce qu'aurait pu te raconter la perfide
madame Le Hérissier, cette même personne, qui soit-disant m'estimait pour mon
franc parler et me louait tes innombrables qualités humaines et professionnelles.
Cela, je n'en ai jamais douté et c'est pourquoi je t'ai écrit au tout début,
ma reconnaissance éternelle en essayant de te faire comprendre que
l'Amitié est pour moi égale à l'Amour.
Je m'explique: Tu as une famille, deux enfants, un mari, des frères et sœurs; tu es
sensée les aimer et je suis certain que tu leur donnes tout ton Amour.
Eh bien, c'est ce que j'offre aux miens et à tous ceux qui me donnent
l'envie de me battre contre les injustices et ce n'est pas facile, j'en convient, de me
comprendre, de m'écouter et de m'entourer aussi de leur Amour et Amitié.
Bref, j'accepte sincèrement tous les griefs que tu aurais éventuellement,
envers et contre moi, et je t'en demande humblement pardon.
Je ne cesse de penser à ce jour de juin où tu m'as offert un fer à cheval
porte bonheur et à la réconfortante accolade que tu m'as accordée.
Cette nuit nous devons reculer nos montres d'une heure et moi, pauvre idiot,
je souhaite inlassablement que tu puisses revenir à ce fameux jour où tu m'as dit
qu'il n'y aurait plus de bye..bye désormais, mais que l'on se reverrait bientôt.
Donc, adorable petite sœur, en attendant une simple réponse à mon souhait
et espérant que nous pourrons à nouveau tisser des liens fraternels et sincères,
j'attends avec impatience ce moment tant désiré.
Alejandro Alé 27/10/2012