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L’inspecteur avala une autre gorgée de café. Il en arriva à cette
acolyte
Complice. étonnante conclusion : personne n’était entré par effraction dans le
musée et personne n’en était sorti non plus. Donc, les voleurs étaient
80 encore présents à l’intérieur du musée.
ni vu ni connu
Sans qu’on le sache. L’inspecteur avala une dernière gorgée de café. Il se déchaussa et
fit signe aux policiers présents de faire la même chose.
L’inspecteur demanda le
silence le plus complet.
85 Suivi par les policiers, il
quitta la pièce et se diri-
gea vers une salle qui
était en rénovation. On y
trouvait, pêle-mêle, des
90 échafaudages, de grosses
caisses de bois, des tapis
roulés, des coffres à
outils, des morceaux de
cadres défaits.
95 Là, avec une infinie pré-
caution, l’inspecteur se
Pourquoi l’inspecteur se déplaça comme une
déplace-t-il ainsi ? ombre et se rendit à
l’endroit où on avait
100 roulé des tapis. Il se
pencha et en déroula un.
À la surprise générale,
les toiles avaient été décrochées de leur cadre et roulées à l’inté-
rieur des tapis. Il aurait suffi aux voleurs de les sortir du musée le
105 lendemain matin.
L’inspecteur fit ensuite signe aux policiers de se tenir prêts. Il
s’approcha d’une grosse caisse de bois et l’ouvrit d’un coup sec. Un
employé du musée y était caché. On lui passa aussitôt les menottes.
Et l’on trouva deux de ses acolytes cachés dans d’autres caisses.
110 Le coup était bien monté. Les employés n’avaient qu’à rester cachés
après la fermeture du musée. Ensuite, ils n’avaient qu’à sortir de leur
boîte pour décrocher les toiles des cadres, les rouler dans les tapis
et se recacher jusqu’au lendemain matin, moment où ils auraient
quitté les lieux, ni vu ni connu.
6 Arob@s • thème 8
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