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Il ne faut toutefois pas se leurrer. La nouvelle lière horlogère, qui emploie quelque 2 500 salariés, reste incomplète. Des mouvements aux boîtiers en passant par les cadrans et les fermoirs, les composants sont souvent importés de l’étranger, d’Asie notamment. Seuls l’assemblage, mais aussi la conception, ce qui n’est quand même pas rien, se font en France.
C’est le cas chez Michel Herbelin, qui fait travailler quelque 90 personnes dans ses ateliers de Charquemont. Après le décès du fondateur en 2012, ses deux ls ont repris le ambeau, avant d’être rejoints par trois de leurs propres enfants.
Avec ses montres alliant modernité et intemporalité, vendues à des prix raisonnables (entre 300 et 1000 € pour la plupart), la société franc- comtoise a une belle carte à jouer. Communiquant régulièrement autour du monde marin, elle peut s’appuyer sur son best-seller, le modèle Newport, inspiré des hublots des navires transatlantiques, ainsi que sur sa ligne féminine Antarès, aux bracelets interchangeables en quelques secondes.
Tout récemment, en novembre 2018, la marque Herbelin a pris pied à New York. Déjà présente dans une cinquantaine de pays, au Japon en particulier où
elle est très connue, elle part aujourd’hui à la conquête
du marché américain, grâce, dans un premier temps,
à l’ouverture d’un site d’e- commerce. On peut être sûr que l’entreprise doubienne ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Aurait-on oublié la devise de
la Franche-Comté ? « Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi ! »
Tout commence par la passion du détail.
Pour donner vie à une montre Michel Herbelin, pas moins de 9 étapes sont nécessaires,
sans compter les 62 opérations de contrôle
qui interviennent sur chaque modèle.
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