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INTRODUCTION AU YI JING
Yi Jing signifie « livre classique des mutations, des changements » etc. il n’est pas
tellement facile de le définir. On considère qu’il trouve son origine dans un nombre de
révélations célestes qui ont été faites à l’Empereur légendaire Fuxi vers 3 000 avant notre
ère et ce sous la forme de 8 trigrammes dessinés sur une carapace de tortue. On peut dire
que c’est un livre d’oracles et un livre de sagesse. Il a très profondément influencé toute la
pensée et la philosophie chinoise et encore aujourd’hui il est resté un ouvrage bien vivant.
Son influence a porté le plus directement sur les philosophies taoïstes et confucianistes. Il
n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il ait joué un rôle important dans la médecine chinoise. Il
suffit de lire quelques-unes des opinions des grands médecins de l’histoire à ce sujet :
Sun Simiao : "Si on ne comprend pas le Yi Jing, il n’est pas possible de devenir un grand
médecin."
Zhang Jingyue : "La théorie du Nèijīng est basée sur le Yi Jing."
Cui Wei : "Si le Nèijīng est la porte par laquelle on peut accéder à la chambre des trésors
des classiques médicaux chinois, le Yi Jing en est la clé."
Le Yi Jing est donc composé au départ de 64 hexagrammes, qui ont été créés par le
Roi Wen après avoir modifié la disposition des trigrammes.
Un trigramme est un ensemble de trois lignes pleines ou interrompues.
Une ligne pleine signifie le Yáng, une ligne interrompue le Yīn. Le nombre de lignes de
chaque sorte et leur ordre de succession indiquent une certaine relation de trois Yīn Yáng
qui véhicule une certaine signification et un certain nombre d’associations. Quand on
accouple deux trigrammes on obtient un hexagramme. La particularité d’un hexagramme,
qui est donc fait de six lignes est qu’il n’est pas seulement la somme des deux trigrammes
de base, mais qu’il contient aussi un certain nombre de trigrammes internes. Ainsi un
hexagramme est un porteur de significations et d’associations Yīn Yáng d’une richesse
énorme, qui, au-delà de son contenu significatif, comporte comme principe inhérent celui
du changement.
Nous n’allons pas approfondir ce sujet. Mais pour illustrer quelque peu la signification et
la portée du Yi Jing, nous donnons ici quelques idées associatives de quelques
trigrammes de base. Il faut noter que dans ce texte nous utilisons l’ordre des trigrammes
suivant le Roi Wen.
Il faut éclaircir ici un petit point historique. L’Empereur Fuxi était un Empereur
légendaire qui vivait plus de 3 000 ans avant notre ère. On lui attribue notamment
l’invention de la pêche et autres actes miraculeux. Le Roi Wen vivait plus près de nous au
11 siècle avant notre ère et il est considéré comme le fondateur de la dynastie Zhou, la
e
plus longue de toute l’histoire de la Chine, puisqu’elle a duré 800 ans. Il est qualifié par une
histoire et une expression fixes importantes. L’histoire est qu’il allait chercher jusque dans
les plus petits recoins les grands hommes pour les mettre à son service, comme ce
pêcheur qui est devenu son Ministre. L’expression est : « Quand Jiang Taigong pêche,
les poissons qu’il veut, viennent s’accrocher à son crochet ». Voilà beaucoup de points
communs pour un Empereur et un roi qui savaient manier aussi bien la canne à pêche que
les trigrammes.
Au départ il y a Tài Ji. C’est la représentation universelle de la théorie de Yīn Yáng, de
sa production, de son mouvement, de sa transformation de ses interactions.
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