Page 38 - Travail L'Oscar èt l'Alfred-etude-de-Louis-Mores
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Extrait C (en rouge)




— Je n’ai pas été correct avec Madame Adolphine lorsque je
croyais qu’Arthur était victime d’Oscar. J’ai pris une belle leçon, ce
jour-là. Quand par la suite Arthur m’a raconté son après-midi, j’étais
horrifié d’abord, puis je me suis senti frustré quand j’ai vu la lueur de
bonheur dans ses yeux, quand j’ai entendu comment il parlait de la
vie en plein air et au milieu des bêtes dont nous avons besoin.

I s’fât in silence en bèton quand i s’arète pou boire in caup.

— Savez-vous ce dont rêve mon fils, Joseph?

— Coummat c’què djè l’sarous?

— Il rêve de passer ses vacances à la ferme, de travailler avec
Oscar.
— A la bounne heûre!


— Je ne suis pas venu en Gaume quand j’ai eu fini mon stage à
Namur. Je suis revenu. Ma famille est de Sommethonne, et mes
parents tenaient une ferme. Nos afants v’nant dè m’rèfoûrer l’nez das
mes racines. Oyi, djè sû in vara d’Gaumais!
L’Adèle èn’ sait quoi dère ni quoi sondgi. La Fifine est prète à
n’aller la consoler si elle sè mette à brâre. Èl Djoseuf, lu, è coummaci
à s’lèver, èt i s’avance vers èl Martial. I n’sarout causer, même si à
c’t’heûre, i sait bin què l’Martial èn pîrdrout rin dè c’qu’i dèrout. I lî
sârre les deux mîs.








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