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Observatoires : Lorsque nos hommes et femmes politiques ne savent que faire ..ils créent un «
observatoire » ...La liste est , pourtant , déjà longue : Observatoire de la finance - Observatoire de
la Forêt Méditerranéenne - Observatoire de l'écopolitique internationale - Observatoire du don -
Observatoire des entreprises mécènes - Observatoire des fondations – etc.
.
Observer procède d’une démarche et d’une tentative de connaissance qui est aussi noble que
nécessaire et respectable .
Observer vise à savoir mais observer suppose une distance entre l’observateur et le sujet de
l’observation, une distance qui peut devenir un fossé, une méthode qui peut amener les sondages
et les politiques à se planter totalement.
On redécouvre alors que l’intuition n’a nul besoin d’appareils de mesures électroniques !
Jevousnousmoi
OGM et Nucléaire : Les OGM seront aux pesticides ce que le nucléaire est à l'effet de
serre. cette petite phrase d'un député UMP restera sans doute dans l'histoire des
générations futures qui auront à gèrer les graves erreurs de leurs aînés . Si le débat sur
les OGM continue de se dérouler avec autant de mauvaise foi qu'actuellement , il sera
sans doute à comparer avec l'entrée en force du nucléaire qui ne fut pas un modèle de
démocratie.
OMC : La crise de légitimité de l’OMC peut se résumer ainsi : les pays du sud, auxquels
le nord a donné des leçons de démocratie, connaissent maintenant les arcanes de l’OMC.
Ils s’exclament : « Démocratie ?Participation ? Parfaitement ! » Voilà qu’à leur tour, ils
exigent des "donneurs de leçon" l’application des règles, la démocratie au sein de l’OMC.
OMC : Les professeurs de démocratie,à l'OMC, sont en train d’expliquer que la
démocratie prend trop de temps et qu’elle n’est pas efficace et qu’il faut donc changer les
règles et le processus de décision.La réponse aux professeurs est très simple : « Oui, la
démocratie prend du temps, mais c’est le seul système qui puisse fonctionner ». La leçon
est claire : s’ils veulent sauver l’OMC, il suffit d’appliquer la démocratie à l’intérieur de
l’organisation. Un petit groupe de pays a tenté d’imposer ses décisions aux autres, ce fut
l’échec. En réalité, voilà ce qui fait perdre du temps.
Directeur du Third World Network
ONG : En quelques dizaines d'années, certaines ONG sont devenues de véritables
superpuissances capables d'influer sur la marche du monde, souvent pour le meilleur.
Lorsque 122 pays se sont mis d'accord, en décembre 1997, pour interdire l'utilisation et la
vente des mines antipersonnel, ce succès fut attribué non pas au travail infatigable des
représentants gouvernementaux, mais au millier d'organisations non gouvernementales
(ONG) de 60 pays qui faisaient pression depuis des années sur les ministères.
Un glissement - inimaginable il y a encore trente ans - s'est opéré sur le plan de l'équilibre
des pouvoirs dans la politique internationale. Alors qu'autrefois la politique mondiale était
dictée exclusivement par des gouvernements élus, ceux-ci doivent désormais rivaliser

