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2.2 Les Sources secondaires


          Comme pour le Qiyâs, l’utilisation de sources secondaires s’explique par le nombre limité des textes


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          spécialistes connu sous le nom de l’ijtihad .

                 2.2.1 La présomption d’admissibilité (Al-istishâb)


          L’ististhâb  s’inspire  du  principe  général    de  droit  consistant  à  considérer  que  «  les  choses  sont
          naturellement licites », que « tout ce qui n’est pas interdit est licite ». Cette règle stipule que le
          jugement légal relatif à une chose est conforme à son état dans le passé, jusqu’à ce qu’une preuve
          motivant un changement vienne le contredire.


          Appliquée aux transactions financières et commerciales, celles-ci ne deviennent prohibées que si
          elles sont entachées d’une anomalie chariatique, sinon, elles sont conformes et autorisées de fait.

                 2.2.2  La coutume (Al-‘urf)


          Les us et coutumes constituent une « source annexe » non moins importante que les précédentes
          puisqu’elle s’appuie, elle aussi, sur les normes de la source première pour la législation islamique.   Là,
          selon les impératifs de la nécessité, les ulémas font appel à des normes dérivées des coutumes locales
          dès lors que celles-ci n’entrent pas en contradiction avec les principales sources du fiqh (Coran,
          Hadith, consensus et déduction par analogie).


                 2.2.3  Le jugement préférentiel (Al-’istihsân)


          L’istihsân s’appuie sur l’appréciation personnelle du législateur. Il arrive que celui-ci s’appuie sur




          dans un cas par rapport à l’autre.


                 2.2.4  L’intérêt général (Al-maslaha)


          Pour  les  ulémas  juristes,  Al-maslaha  consiste  à  rechercher  un  intérêt  ou  à  écarter  un  mal.  Ils
          considèrent que tout moyen destiné à préserver les finalités suprêmes du message divin (Al-maqâsid)
          est un moyen « maslaha ». Les finalités suprêmes de la Révélation, d’après les ulémas, sont au nombre
          de cinq : la protection de la Religion, de la vie,  de la Raison, des biens matériels, de la filiation et de
          la dignité humaine.









          5* Les Ulémas sont les savants musulmans, experts en théologie et en sciences islamiques








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