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2.3 Les fondements chariatiques de la finance islamique
2.3.1 Le dogme
Le dogme musulman peut être résumé en trois principes fondamentaux : l’unicité absolue du
Créateur, son impossible représentation et la véracité de Sa parole révélée.
L’ensemble de la création, dans son état naturel, est donc considéré comme soumis, en paix (le mot
Islam voulant dire adhésion au message divin en paix), à cette vérité. En plus de l’Univers qui est
l’expression la plus immédiate de la volonté divine, la Révélation est perçue comme nécessaire à
l’humanité entière pour la guider dans sa quête intérieure de Dieu.
De ce dogme particulier découle une vision particulière de l’existence humaine sur terre. A son tour,
cette dernière a un impact direct sur la manière dont les musulman-e-s pensent le monde, mais
également sur la manière dont ils agissent en son sein.
2.3.2 La Charia
En Islam, la Charia désigne littéralement la voie qui mène à la source divine. En cela, elle est
l’expression de la fidélité individuelle et collective au vouloir divin, à travers un corps de principes
universels fondamentaux sans cesse actualisés dans l’histoire humaine.
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Edictée par révélation divine à Muhammad, considéré comme le sceau des prophètes en Islam , sous
formes de normes doctrinales, sociales, économiques, relationnelles, etc., la Charia est extraite des
sources scripturaires musulmanes.
2.3.3 L’éthique
Dès le début de la Révélation, deux termes en langue arabe réfèrent à la notion d’éthique en islam : al
akhlâq et al adab. Tous les deux ont pour point commun de renvoyer à la notion de « bon comportement
», au sens du bon agir et de la vertu, par opposition au mauvais comportement à bannir.
Dans le domaine du droit et de la finance, les pratiques éthiques renvoient à celles basées sur ce qui
est « légal » et « licite », par opposition à ce qui est « illégal » et « illicite ». La légalité et la licéité
dépendent des finalités de l’action telles que l’équité, la transparence, la sincérité, l’équilibre entre
l’intérêt personnel et l’intérêt public, etc.
7* L’islam reconnaît l’ensemble des prophètes monothéistes. Muhammad, le prophète de l’Islam, est considéré comme étant le dernier des prophètes,
clôturant le cycle de la prophétie.
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