Page 16 - banque participative
P. 16
Ainsi, l’Islam n’est pas qu’une religion. C’est aussi une civilisation, une culture
(voire des cultures). De cette culture va découler un droit islamique spécifique qui
constitue probabelement une des clés majeures pour pénétrer la structure de la
société musulmane.
Dans le cadre de l’économie islamique, la foi musulmane fournit une vision
spécifique. Des obligations et des devoirs propres au système de valeurs islamique
incombent aux individus, à la collectivité et aux institutions financières attachés à
ce référentiel.
Ainsi, dans le référentiel musulman, la propriété revient à Dieu seul qui a donné le
noble et responsabilisant statut de lieutenant sur terre, khâlifa, à l’Homme. Cette
position spécifique de l’Homme justifie donc sa mission de refléter la perfection
divine en agissant au cœur de Sa création selon Sa volonté. Le but étant que ceux
n’arrivant pas à contempler directement Dieu puissent le faire par l’intermédiaire de
l’Homme lieutenant, dont l’attitude reflète la réalisation spirituelle.
La propriété de bien est donc permise en Islam, à condition que l’Homme se
considère comme simple dépositaire du Propriétaire Suprême, Dieu. Concrètement,
l’exploitation humaine des biens d’ici-bas est permise à condition de respecter les
directives morales révélées d’éthique, de justice, de solidarité, etc.
16