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LA CRISE  DU MANAGEMENT                                                                   4

                LES ANNÉES 1980 : L’INCERTITUDE




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                                                    consommateurs
                                                        / goûts
                                      Accélération     fluctuants     Aspirations
                                          des                      démocratiques /
                                      changements                      Attentes
                                     technologiques                  individuelles
                                      et sociétaux                  face au travail




                                  Infinité           Un monde
                               d’informations        de plus en             Poids de la
                               sur les situations        plus                finance
                                 de gestion           complexe







      La période précédente est celle d’un management humaniste et prométhéen, sûr de lui, conquérant. Mais les années 80 vont
      marquer un renversement et le management va entrer en crise.
      LA FIN DES CERTITUDES ET LE MANAGEMENT DE L’INCERTITUDE
      La thèse de Simon (1947) sur la rationalité limitée se diffuse en management et met en lumière l’impossibilité pour les individus à
      traiter l’infinité d’informations engendrées par les situations de gestion. A cela s’ajoute l’accélération des changements
      technologiques et sociétaux qui rend particulièrement difficile l’anticipation, et donc les allocations de ressources et les décisions
      à long terme. Par ailleurs, les consommateurs des sociétés occidentales ont souvent atteint un état de satiété, et leurs goûts
      deviennent alors beaucoup plus fluctuants. Enfin, les aspirations démocratiques sont toujours plus présentes, et les attentes
      individuelles face au travail de plus en plus variées. Dans ce nouveau monde, le management doit se réinventer.
      La complexité croissante du monde auquel doit faire face le manager s’explique en particulier par l’explosion du nombre de
      parties prenantes qu’il entend servir : clients, fournisseurs, collaborateurs, société… Les outils liés au suivi de ces parties
      prenantes se multiplient depuis les années 2000, en particulier autour des réflexions sur la RSE ou de la triple bottom line des
      entreprises. Mais, en parallèle, une partie prenante particulière occupe de plus en plus les préoccupations managériales : la
      finance. Le management se financiarise autour de la culture P&L, la notion de création de valeur, le renforcement des fonctions
      financières et la multiplication des reportings, suivis budgétaires,… qui imposent une financiarisation du langage managérial et
      parfois un court-termisme discutable.


























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