Page 45 - CFPA_MMA_Management équipe et projet_Neat
P. 45
LA CRISE DU MANAGEMENT 4
LES ANNÉES 1980 : L’INCERTITUDE
Satiété des
consommateurs
/ goûts
Accélération fluctuants Aspirations
des démocratiques /
changements Attentes
technologiques individuelles
et sociétaux face au travail
Infinité Un monde
d’informations de plus en Poids de la
sur les situations plus finance
de gestion complexe
La période précédente est celle d’un management humaniste et prométhéen, sûr de lui, conquérant. Mais les années 80 vont
marquer un renversement et le management va entrer en crise.
LA FIN DES CERTITUDES ET LE MANAGEMENT DE L’INCERTITUDE
La thèse de Simon (1947) sur la rationalité limitée se diffuse en management et met en lumière l’impossibilité pour les individus à
traiter l’infinité d’informations engendrées par les situations de gestion. A cela s’ajoute l’accélération des changements
technologiques et sociétaux qui rend particulièrement difficile l’anticipation, et donc les allocations de ressources et les décisions
à long terme. Par ailleurs, les consommateurs des sociétés occidentales ont souvent atteint un état de satiété, et leurs goûts
deviennent alors beaucoup plus fluctuants. Enfin, les aspirations démocratiques sont toujours plus présentes, et les attentes
individuelles face au travail de plus en plus variées. Dans ce nouveau monde, le management doit se réinventer.
La complexité croissante du monde auquel doit faire face le manager s’explique en particulier par l’explosion du nombre de
parties prenantes qu’il entend servir : clients, fournisseurs, collaborateurs, société… Les outils liés au suivi de ces parties
prenantes se multiplient depuis les années 2000, en particulier autour des réflexions sur la RSE ou de la triple bottom line des
entreprises. Mais, en parallèle, une partie prenante particulière occupe de plus en plus les préoccupations managériales : la
finance. Le management se financiarise autour de la culture P&L, la notion de création de valeur, le renforcement des fonctions
financières et la multiplication des reportings, suivis budgétaires,… qui imposent une financiarisation du langage managérial et
parfois un court-termisme discutable.
4