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1.7 Distinction entre Marché Primaire et Marché Secondaire
Le marché financier est constitué de deux marchés distincts : le marché primaire et le marché
secondaire.
Le marché primaire est le lieu où les entreprises, l’Etat et les collectivités locales trouvent les fonds
nécessaires à la réalisation de leurs investissements en offrant des valeurs mobilières (actions /
obligations) aux épargnants. C’est le lieu où s’échangent les valeurs mobilières contre de l’argent.
C’est un marché qui met en contact directement l’émetteur et le souscripteur.
Le marché secondaire est le lieu où s’échangent les valeurs mobilières déjà émises sur le marché
primaire. Le marché secondaire est un lieu d’échange des épargnes.
On dit que le marché primaire est le marché du neuf (L’émetteur vend des valeurs mobilières aux
souscripteurs) et le marché secondaire (Bourse des Valeurs Mobilières) est le marché de l’occasion
(Les souscripteurs y cèdent des valeurs mobilières précédemment achetées sur le marché
primaire).
En assurant la liquidité et la valorisation permanente des valeurs mobilières, le marché secondaire
contribue à la qualité du marché primaire. L’état du marché primaire dépend en grande partie de
la bonne santé du marché secondaire et le marché secondaire est alimenté en « papier » neuf par
le marché primaire. Les marchés primaire et secondaire sont très complémentaires.
Le marché secondaire détermine assez largement les conditions prévalant sur le marché primaire.
Pour illustrer cette interdépendance on les compare généralement aux marchés de gros et du
détail.
1.8 Les niveaux de risque et les outils de gestion du risque
Les opérateurs et les autorités de tutelle ont décelés six niveaux de risque fondamentaux associés
aux marchés financiers. Ces risques sont les suivants :
a. Risque de crédit ou de contrepartie
Le risque naît lorsque la contrepartie est défaillante et augmente lorsque les échéances sont
éloignées. Ce risque peut être minimisé par une chambre de compensation.
Lors de la défaillance d’un acteur, sa contrepartie peut perdre l’opportunité des gains sur le
contrat en cours ou perdre les titres à livrer et les paiements à régler.
Le premier cas, la perte de gains potentiels est souvent appelé risque de remplacement ou risque
de pré-règlement. La contrepartie confrontée à ce risque est alors obligée de remplacer la
transaction en suspens par une autre (Cas d’une chambre de compensation).
En effet, le gain potentiel sur un contrat financier s’entend comme étant la différence entre le prix
de marché de l’actif concerné par ledit contrat au moment de la défaillance et le prix convenu lors
du contrat : pour un vendeur, il y’a risque de remplacement si le prix du marché est inférieur au
prix du contrat ; pour un acheteur ce risque existe lorsque le prix de marché est supérieur au prix
du contrat. Compte tenu de la volatilité des cours et de l’incertitude qui en découle, les deux
contreparties d’une transaction boursière sont systématiquement exposées au risque de
remplacement. Son ampleur est une fonction croissante de la volatilité des cours et du délai de
règlement.
Le second cas, perte totale des titres à livrer ou des espèces à régler, est appelé risque en
principal, ou risque de règlement. Il existe pour le vendeur, lorsque celui-ci a livré les titres sans
avoir reçu les espèces et pour l’acheteur en sens inverse.
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