Page 14 - Support de cours Gestion et Budget d'un service_Neat
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On distingue généralement quatre types de centres de responsabilité :
- Les centres de coûts : ce sont des centres dont le responsable ne peut maîtriser que les
consommations de ressources, c'est à dire des coûts. Deux types de centres de coûts existent :
les centres de coûts productifs caractérisés par des outputs tangibles (exemple : un atelier de
confection) et les centres de coûts discrétionnaires caractérisés par des outputs de nature
immatérielle (ex. une direction des systèmes d’information).
- Les centres de revenus ou de chiffre d'affaires : ce sont des centres évalués sur les
quantités vendues et les prix pratiqués (exemple : un magasin de Grande distribution).
- Les centres de profit : ce sont des centres évalués sur la base des bénéfices dégagés. Leurs
responsables maîtrisent donc à la fois le chiffre d'affaires et les coûts et sont donc évalués sur
la différence entre les deux, c'est à dire, le profit (exemple : une usine).
- Les centres d'investissement : ce sont des centres de profit où le responsable dispose d'un
degré supérieur d'autonomie et de responsabilité pour réaliser des investissements ou
cessions d'actifs (exemple : une filiale, une division). La performance de ces centres est
appréciée sur la base de la rentabilité des capitaux investis (le retour sur investissement).
Le découpage en centres de responsabilité correspond très fidèlement à la structuration de
l'entreprise. Un groupe industriel peut ainsi être décomposé en plusieurs divisions qui
constituent des centres d'investissement, elles même subdivisées en usines qui constituent
autant de centres de profit. Ces dernières comprenant en leur sein plusieurs centres de coûts
et de revenus. Néanmoins, si le centre de responsabilité est considéré comme l'unité de base
à partir de laquelle se structure de contrôle de gestion, cette vision verticale et hiérarchico-
fonctionnelle du contrôle de gestion est aujourd'hui remise en question, dans la mesure où
les problématiques de gestion de beaucoup d'entreprises se structurent aujourd’hui de
manière horizontale à travers des formes d'organisation transverses (en réseaux, par projet,
matricielles, etc.). Le contrôle de gestion est conduit à s’adapter, en évoluant vers un contrôle
qui s'appuie davantage sur le pilotage des processus.
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