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Environnement bancaire et monétaire                                   Diplôme des Métiers de Banque
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           Pour en savoir plus :

           Pays en voie de développement dans l’économie mondiale

           Ces dimensions fondamentales sont mesurées respectivement par l’espérance de vie à la naissance,
           le taux d’alphabétisation des adultes, le taux de scolarisation brut combiné pour l’enseignement
           primaire, secondaire et supérieur, et le produit intérieur brut (PIB) par habitant en termes de parité
           de  pouvoir  d’achat  en  dollars  américains  (PPA  USD).  L’indice  est  construit  à  partir  d’indicateurs
           disponibles au niveau mondial à l’aide d’une méthodologie simple et transparente.

           Même si le concept du développement humain est beaucoup plus large que ne peut le mesurer un
           simple  indicateur  composite,  l’IDH  constitue  une  alternative  particulièrement  utile  au  PIB  par
           habitant en tant que mesure sommaire du bien-être humain. Il s’agit d’une introduction utile aux
           innombrables  informations  contenues  dans  les  tableaux  suivants  d’indicateurs  relatifs  aux
           différents aspects du développement humain.

           Pays en développement face à l’ouverture internationale : entre intégration et exclusion


           a. Quelques remarques préliminaires

           L’une des hypothèses qui a le plus opposé les économistes du développement depuis les années 60
           est  celle  des  avantages  à  tirer  par  les  pays  en  développement  d’une  insertion  dans  l’économie
           mondiale.
           A  ce  titre,  les  économistes  libéraux  et  les  experts  des  principales  organisations  financières
           internationales  (Banque  Mondiale,  Fonds  Monétaire  International,  …)  ont  toujours  insisté  sur  la
           réciprocité  des  avantages  entre  pays  en  développement  et  pays  industrialisés  dans  le  cadre  de
           l’économie  internationale.  Ces  avantages  résultent  essentiellement  d’une  amélioration  des
           conditions  internationales  du  développement  (plus  d’aide  internationale  pour  les  pays  en
           développement,  un  meilleur  accès  aux  marchés  internationaux  pour  leurs  produits  miniers,
           agricoles et industriels).
           Pour les économistes radicaux (marxistes et néo-marxistes), les pays en développement ne peuvent
           tirer  des  avantages  de  leurs  relations  avec  les  pays  développés,  car  leur  sous-développement
           résulte du développement des pays industrialisés (l’impérialisme et la colonisation ont déformé les
           structures  économiques  et  sociales  de  la  plupart  des  pays  en  développement  pour  qu’elles
           répondent mieux aux intérêts des pays du centre). Donc les situations de ces deux groupes de pays
           sont antagonistes : le sous-développement de la périphérie est le produit du développement du
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           centre .
              •  Depuis la fin des années 70, le courant de pensée néo-libéral domine en matière économique
                 d’une  manière  générale  et  en  matière  de  développement  d’une  manière  particulière.  Le
                 monde est entré dans l’ère de la libéralisation. Dans ce contexte, le débat sur les problèmes
                 de développement dans les pays en développement a été dominé par deux idées essentielles
                 :  la  crise  de  la  dette  et  ses  conséquences  en  matière  d’ajustement  économique  et  l’idée
                 d’hétérogénéité du « bloc » des pays en développement.












           1  Thèse de l’école de la dépendance représentée par des auteurs tels que A.G Frank, A.Emmanuel et S.Amin.

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