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Environnement Bancaire et Monétaire Brevet Bancaire Métiers
Il apparaît ainsi, que l’expérience acquise en France ces dernières années par les établissements
de paiement peut être précieuse aux candidats établissements de paiement marocains, pour
éviter les pièges et s’appuyer sur des solutions techniques et organisationnelles éprouvées.
La Compagnie de l’Arc Atlantique (C2A), par exemple, le deuxième établissement de paiement
agréé en France, qui émet un compte de paiement (associé à une carte) à destination des
chauffeurs poids lourds, proposés aux sociétés de transport routier comme carte de frais
professionnels, a éprouvé les difficultés de l’interfaçage de son système d’information avec
l’établissement teneur du compte de cantonnement.
La Financière des Paiements électroniques qui a lancé le Compte Nickel en février 2014, à
destination de la clientèle de particuliers, a enregistré l’ouverture de 85 000 comptes au cours de
sa première année d’activité. Elle a été conduite à gérer un volume de demande d’autorisations
cartes en temps réel, bien supérieur à ses prévisions, avec une disponibilité d’application très
élevé et sans dégradation des temps de réponse.
L’un comme l’autre s’appuient sur les applications du Groupe SAB, auxquelles ils accèdent en
mode infogérance ou SaaS, modes parfaitement adaptés aux organisations et business models des
candidats établissements de paiement. Ces modes permettent aux nouveaux entrants de limiter
l’impact du coût des investissements informatiques (licences, charges récurrentes), sur leur
business plan et de se concentrer intégralement sur le lancement de leur nouvelle activité.
Emmanuel Noblanc, Responsable Marketing Produit SAB.
Source : Article paru dans Banque et Stratégie, 13 avril 2015.
Cas d’application (2ème journée) :
Cas d’application N° : Apports de la nouvelle loi bancaire marocaine
La loi n°103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, plus connue sous
l’appellation de « loi bancaire » a été adoptée en novembre 2014 puis publiée dans la version
arabe du Bulletin Officiel (n°6328) et la version française (n°6340) le 5 mars 2015. Retour sur une
loi-pivot du nouveau paysage des établissements de crédit et des établissements paiement au
Maroc.
Une loi attendue
Les intermédiaires financiers marocains et surtout les acteurs bancaires attendaient l’entrée en
vigueur de la loi bancaire pour lancer de nouveaux services et produits en matière de finance
participative, de micro-crédit et de nouveaux moyens de paiement.
Cette nouvelle était particulièrement attendue par les acteurs souhaitant innover dans le domaine
des paiements ainsi que par certains segments de clientèle. La nouvelle loi bancaire répond
notamment aux besoins des MRE ou marocains résidants à l’étranger d’avoir une offre bancaire ou
de moyens de paiement plus ciblée que les offres traditionnelles : moins chères et plus faciles à
gérer à distance. La loi pose également un cadre réglementaire pour les offres à destination des
Low Income Banking customers, ou ménages à revenus limités. Enfin, cette loi permet d’intégrer
les segments de population soucieux de financer leurs projets ou achats immobiliers avec des
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