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Environnement Bancaire et Monétaire                                          Brevet Bancaire Métiers

            offres conformes à la sharia comme proposé désormais par les banques participatives ou fenêtres
            participatives.


            Une loi dense

            La nouvelle loi bancaire marocaine couvre principalement les champs suivants :


                •  Le champ d’application et le cadre constitutionnel
                •  L’agrément des établissements de crédit
                •  Les banques participatives
                •  Les règles prudentielles et le contrôle des établissements de crédit
                •  La gestion des risques systémiques
                •  La question des intermédiaires dans les opérations
                •  Les sanctions

            Elle introduit également plusieurs nouveautés. En effet, la nouvelle loi consacre le nouveau statut
            d’établissement de paiement et fixe les conditions d’octroi des agréments. Les établissements de
            paiement sont ainsi définis comme « ceux qui offrent un ou plusieurs services de paiement et
            peuvent également, dans le respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur
            exercer les opérations de change ». L’entrée en scène des banques participatives est une autre
            innovation notable.

            Par  ailleurs,  de  nouvelles  règles  prudentielles  sont  mises  en  place,  et  ce  dans  l’objectif
            d’harmoniser les pratiques bancaires marocaines avec les normes mondiales, notamment avec les
            normes de Bale III. La gestion des risques systémiques fait l’objet d’un intérêt particulier par la
            nouvelle loi qui attribue cette mission au « Comité de Coordination et de Surveillance des Risques
            Systémiques » créé par la nouvelle loi.

             Une différence notable avec le cadre juridique européen


            La nouvelle loi bancaire permet aux acteurs du secteur de s’aligner sur les normes internationales,
            notamment la directive européenne sur les établissements de paiement.

            Il convient cependant de relever une différence essentielle avec le cadre européen. En effet, la loi
            bancaire  marocaine  ne  consacre  aucun  statut  particulier  pour  la  création  et  la  gestion  de  la
            monnaie  électronique.  En  l’absence  de  la  création  d’un  statut  d’établissement  de  monnaie
            électronique,  il  apparait  que  le  législateur  marocain  considère  que  tout  « moyen  de  paiement
            stocké sur un support électronique » est un service de paiement à part entière. Au regard de la loi
            marocaine  (tout  comme  la  loi  française),  un  établissement  émettant  ou  gérant  de  la  monnaie
            électronique est donc éligible au statut d’établissement de paiement.


            Retombées  de  la  loi  bancaire  pour  les  établissements  de  paiement  utilisant  la  monnaie
            électronique

            La nouvelle loi bancaire marocaine entraine plusieurs retombées affectant ces établissements de
            paiement. On peut d’ores et déjà distinguer trois conséquences non négligeables que plusieurs
            acteurs appréhendent.





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