Page 17 - L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux, 3e édition révisée
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2. Les antihistaminiques ou les médicaments pour l’asthme ne devraient pas être utilisés au lieu de l’épinéphrine pour traiter une réaction anaphylactique1,3,4.
Ils ne nuiront pas à un patient comme médicament secondaire ou supplémentaire. Cependant, ils ne s’avèreront pas efficaces pour contrer une réaction anaphylactique. L’épinéphrine est le seul traitement éprouvé pour enrayer une réaction anaphylactique. Les antihistaminiques sont principalement recommandés dans le traitement de l’urticaire ou de symptômes cutanés.
3. Toute personne ayant reçu une injection d’épinéphrine doit être transportée immédiatement à l’hôpital (idéalement par ambulance) pour qu’elle soit évaluée et observée.
Idéalement, les personnes sont transportées à l’hôpital par des ambulanciers paramédicaux ou les services locaux d’urgence. Bien qu’en général une seule injection suffise, les symptômes peuvent réapparaître et d’autres injections peuvent s’avérer nécessaires pour maîtriser une réaction. Des
crises peuvent se répéter des heures plus tard sans autre exposition à l’allergène en cause13-15. Il est recommandé qu’une personne souffrant d’une réaction anaphylactique soit gardée en observation
en salle d’urgence le temps approprié à cause de la possibilité d’une réaction « biphasique » (à retardement) ou d’une réaction prolongée13,14. La période d’observation recommandée est de quatre
à six heures pour la plupart des personnes. Elle peut néanmoins varier suivant l’avis du médecin en service qui tiendra compte de facteurs comme la gravité de la réaction, la réponse de la personne au traitement, les épisodes précédents ainsi que la distance à parcourir pour se rendre à l’urgence. Il faut redoubler de prudence avec les personnes asthmatiques parce que la plupart des décès associés à l’anaphylaxie se produisent chez ces patients14. Avant de quitter l’hôpital, la personne devrait obtenir une ordonnance pour un auto-injecteur et la faire exécuter sans délai.
4. De l’épinéphrine supplémentaire devrait être accessible durant le transport à l’hôpital. Une deuxième dose d’épinéphrine peut être administrée aussi rapidement que 5 minutes après l’injection de la première dose si les symptômes ne s’améliorent pas3,16.
La deuxième dose d’épinéphrine ne devrait être administrée que si la réaction allergique persiste ou s’aggrave.
Une respiration difficile ou une perte de connaissance sont des signes que la réaction s’aggrave. Les personnes à qui l’on a prescrit de l’épinéphrine devraient avoir au moins un auto-injecteur avec eux
en tout temps. Il importe que les personnes à risque prennent des précautions supplémentaires (par exemple, en prévoyant un auto-injecteur de réserve) lorsqu’elles planifient un voyage ou du camping en plein air. En voyage, elles devraient chercher à se trouver à distance raisonnable d’un établissement hospitalier ou d’une clinique ayant une salle d’urgence.
5. La personne souffrant d’une réaction anaphylactique devait être placée sur le dos si elle souffre d’un malaise ou d’un étourdissement dû à l’imminence d’un choc à moins qu’elle ne vomisse ou n’éprouve de graves difficultés à respirer17.
Pour améliorer la circulation sanguine, soulever ses jambes et les garder élevées avec un oreiller ou un autre objet. La personne devrait demeurer étendue sur le dos jusqu’à l’arrivée des services d’urgence ou jusqu’à ce qu’elle soit complètement remise. Si elle se sent nauséeuse ou vomit, la coucher sur le côté
L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux
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