Page 51 - L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux, 3e édition révisée
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La conscientisation et le soutien des autres dans leur entourage peuvent contribuer à créer un environnement plus sécuritaire pour les personnes à risque d’anaphylaxie. Les moyens de réduire le risque d’exposition accidentelle incluent, entre autres :
se laver les mains à l’eau savonneuse et bien s’essuyer la bouche après avoir mangé;
prendre des précautions pour réduire au minimum le risque de contamination croisée dans la
préparation des aliments;
lire les étiquettes sur les emballages de produits alimentaires et s’enquérir des besoins spécifiques de la personne allergique (pour en savoir davantage sur les étiquettes des aliments et les avertissements « peut contenir », voir la présente annexe);
ne pas partager de nourriture avec des amis qui sont allergiques et ne pas les forcer à accepter de la nourriture s’ils la refusent;
bien nettoyer les surfaces et disposer des restes de nourriture après les repas ou les collations;
assurer la surveillance des jeunes enfants par un adulte pendant qu’ils mangent.
Relativement aux jeunes enfants, on peut mettre au point des restrictions ou des mesures spéciales
en ce qui concerne les aliments. S’il y a des accommodements, ils seront traités individuellement. Les parents des enfants allergiques à des aliments et le personnel scolaire doivent travailler ensemble pour élaborer des stratégies à la fois réalistes et raisonnables pour le milieu.
Plusieurs directions d’école demandent, à toute personne faisant partie du milieu scolaire, de lire les étiquettes sur les produits alimentaires et de ne pas apporter ou d’envoyer à l’école de substances allergènes comme des arachides. Cela peut être particulièrement difficile lorsque les allergènes
sont nombreux (par exemple, arachides, lait, œufs). Soulignons que, pour réduire les risques d’exposition, les restrictions alimentaires ne peuvent remplacer à elles seules des stratégies efficaces. L’accent devrait être mis sur la prévention des situations d’urgence, notamment par l’éducation, la conscientisation et la formation, et sur l’importance d’être prêt à intervenir.
Les parents de jeunes enfants allergiques à des aliments devraient leur enseigner à ne pas accepter d’autre nourriture que celle qu’ils ont approuvée. Ils devraient aussi demander au personnel scolaire de ne pas offrir de nourriture à leur enfant sans leur approbation. Il est possible que les personnes
qui ne sont pas allergiques à un aliment ne comprennent pas bien les pratiques d’étiquetage
relatives aux ingrédients. Ce qu’on tient pour acquis au sujet des aliments peut mettre en danger une personne allergique. C’est pourquoi les parents devraient enseigner aux enfants allergiques à s’en tenir strictement aux règles de sécurité (ne pas partager de nourriture, avoir leur épinéphrine à portée de main, etc.) même si l’école a mis en place des restrictions pour les produits avec des arachides ou des noix. Si l’on peut s’attendre à ce que les écoles créent un environnement « sans danger » pour les personnes allergiques ou « conscientisé aux allergies », il n’est cependant pas réaliste d’envisager un milieu scolaire « sans allergène ».
Nous offrons ci-dessous des renseignements sur les allergènes alimentaires les plus courants dans nos écoles. S’y ajoutent des exemples sur les moyens à adopter pour bien les contrôler dans ce milieu. Les écoles peuvent aussi envisager d’utiliser des articles non alimentaires (par exemple, autocollants ou crayons) au lieu d’aliments pour certaines célébrations en classe et à l’école.
L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux
© 2005-2016 Société canadienne d’allergie et immunologie clinique
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Annexe G