Page 52 - L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux, 3e édition révisée
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Évitement des arachides et des noix
Au cours d’une étude réalisée dans des écoles de Montréal, on a estimé que la prévalence de l’allergie aux arachides atteignait 1,7 %1. Une autre étude basée sur des données autodéclarées au Canada a confirmé cette estimation2.
En ce qui concerne l’allergie aux arachides, il faut rigoureusement éviter l’allergène et avoir un plan
de prise en charge, car elle est l’allergie alimentaire la plus répandue chez les enfants, les adolescents et les adultes3. Les réactions aux arachides sont souvent plus graves qu’aux autres aliments. De fait, l’arachide est la cause principale de réactions allergiques graves qui mettent en danger la vie et qui sont même fatales4,5. Il a été démontré que, malgré une bonne formation sur l’évitement des arachides, la majorité des sujets qui avaient été suivis pendant cinq ans avaient quand même subi une réaction indésirable provoquée par une exposition accidentelle à l’aliment6. Une quantité très faible d’arachides ingérée est susceptible d’entraîner une réaction pouvant être fatale.
L’arachide est une légumineuse qui pousse sous la terre. En botanique, elle n’a rien en commun avec les noix qui poussent dans les arbres. Les noix faisant partie de la liste des « allergènes alimentaires prioritaires » au Canada sont : les amandes, les noix du Brésil, les noix de cajou, les noisettes, les noix de macadamia, les pacanes, les pignons (noix de pin), les pistaches et les noix de Grenoble. Une personne peut être allergique aux arachides sans l’être aux noix et vice versa. Elle peut aussi être allergique aux deux. On conseille généralement aux personnes allergiques aux arachides ou aux noix d’éviter toute exposition aux deux allergènes en raison du risque de contamination croisée entre elles aux étapes de transformation ou d’emballage et de manière à prévenir toute confusion entre les différents types de noix.
À l’école secondaire, les jeunes à risque d’anaphylaxie doivent adhérer à des règles de sécurité essentielles. Lorsque la nourriture entre en jeu (n’importe quelle nourriture), cela signifie lire attentivement les étiquettes et prendre des précautions spéciales, comme poser des questions au personnel du service alimentaire sur la préparation et la manipulation des aliments s’ils mangent à la cafétéria. Les élèves allergiques à des aliments ne devraient pas manger seuls ni hésiter à avertir les autres rapidement s’ils sentent venir une réaction allergique. Ils devraient s’abstenir de manger s’ils n’ont pas leur auto-injecteur d’épinéphrine avec eux.
Il incombe au service alimentaire de former son personnel pour qu’il comprenne les risques de contamination croisée au moment de l’achat, de la préparation et de la manutention des produits. Le personnel du service alimentaire devrait participer aux séances de formation périodiques sur la prise en charge de l’anaphylaxie à l’école. Il devrait aussi connaître les élèves allergiques à des aliments.
Évitement du lait et des œufs
De nombreux jeunes enfants perdront leur allergie au lait ou aux œufs dans les dix premières années de leur vie. Certains, cependant, conserveront leur allergie. Ils devront se conformer à des règles essentielles comme avoir toujours sur eux de l’épinéphrine. Les réactions anaphylactiques au lait et aux œufs peuvent se produire à l’ingestion d’assez faibles quantités de ces aliments. C’est pourquoi l’enfant allergique doit éviter de s’exposer à toute trace de lait ou d’œufs.
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L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux
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Annexe G