Page 134 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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LES COLONNES DU TEMPLE. 125
loide la nature, la femme doit résister à l'homme,
et lui, doit la charmer ou la soumettre.
Le principe actif cherche le principe passif, le
plein est amoureux du vide. La gueule du serpent
attire sa queue, et, en tournant sur lui-même, il
se fuit et il se
poursuit.
La femme est la création de l'homme, et la créa-
tion universelle est la femme du premier principe.
Quand l'être principe s'est fait créateur, il a
érigé un jod ou un phallus, et, pour lui faire
place dans le plein de la lumière incrëée, il a dû
creuser un cteïs ou une fosse d'ombre égale à la
dimension déterminée par son désir créateur, et
attribuée par lui au jod idéal de la lumière rayon-
nante
Tel est le langage mystérieux des cabalistesdans
le Talmud, et, à cause des ignorances et des mé-
chancetés du vulgaire, il nous est impossible de
l'expliquer ou de le simplifier davange.
Qu'est-ce donc que la création ? C'est la maison
du Verbe créateur. Qu'est-ce que le cteïs? C'est
la maison du phallus.
Quelle est la nature du principe actif? C'est de
répandre: Quelle est celle du principe passif? C'est
de rassembler et de féconder.