Page 138 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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LES COLONNESDU TEMPLE. i29
en physique, en philosophie et en religion. Elles
produisent en physique l'équilibre, en philosophie
la critique, en religion la révélation progres-
sive. Les anciens ont représenté ce mystère par
la lutte d'Éros et d'Antéros, par le comhat de
Jacob avec l'ange, par l'équilibre de la montagne
d'or que tiennent liée, avec le serpent symbolique
de l'Inde, les dieux d'un côté et de l'autre les
démons.
Il se trouve aussi figuré par le caducéed'Herma-
nubis, par les deux chérubins de l'arche, par les
deux sphinx du chariot d'Osiris, par les deux Séra-
phins, le blanc et le noir.
Sa réalité scientifique est démontrée par les
phénomènes de la polarité et~par la loi universelle
des sympathies ou des antipathies.
Les disciplesinintelligents de Zoroastre ont divi-
nisé le binaire sans le rapporter à l'unité, séparant
ainsi les colonnes du temple, et voulant écarteler
Dieu. Le binaire en Dieu n'existe que par le ter-
naire. Si vous concevez l'absolu comme deux, il
faut immédiatement leconcevoir comme trois, pour
retrouver le principe unitaire.
C'est pour cela que les éléments matériels ana-
logues âux éléments divins se conçoivent comme