Page 24 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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i6    DOGME ET RITUEL DE LA HAUTE MAGIE.
                     donc l'accord dela science et de la foi  prouvé par
                     la foi elle-même.
                        Mais, pour  établir  par  la science la nécessité
                     de cet  accord,  il faut reconnaître et établir un
                     grand principe:  c'est  que  l'absolu ne se trouve à
                     aucune des deux extrémités de  l'antinomie, et  que
                     les hommes de'  parti, qui  tirent  toujours  vers les
                     extrêmes  opposés, craignent  en même  temps  d'ar-
                     river à ces extrêmes,  regardent  comme des fous
                     dangereux  ceux  qui  avouent nettement leurs ten-
                     dances,  et dans leur  propre système  redoutent
                     instinctivement le fantôme de l'absolu comme !e
                     néant ou la mort. C'est ainsi  que  le  pieux  arche-
                     vêque  de Paris  désapprouve  formellement les for-
                     fanteries  inquisitoriales  de  l'Univers,  et  que  tout
                    le  parti  révolutionnaire s'est  indigné  des brutalités
                    de Proudhon.
                       La force de cette  preuve négative  consiste en
                    cette  simple  observation  qu'un  lien central doit
                    réunir deux tendances  opposées  en  apparence, qui
                    sont dans  l'impossibilité  de faire un  pas  sans  que
                    l'une entraînel'autre  à reculons; cequi  nécessitera
                    ensuite une réaction toute  pareille.  Et voilà ce  qui
                    arrive  depuis  deux siècles: enchaînées ainsi l'une
                    à l'autre à leur insu et  par derrière,  ces deux
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