Page 27 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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expérience divine, parce que Dieu, à cette époque,
permit au génie humain de se mesurer contre lui;
lutte étrange qui devait finir par un étroit embras-
sement débauche de l'enfant prodigue qui avait
pour unique avenir un retour décisif et une fête
solennelle dans la maison du père de famille.
Le Verbe divin et le Verbe humain, conçus
séparément, mais sousune notion de solidarité qui
les rendait inséparables, avaient dès le commence-
ment fondé la papauté et l'empire les luttes de
la papauté pour prévaloir seule avaient été l'affir-
mation absolue du Verbe divin; à cette affirma-
tion, pour rétablir l'équilibre du dogme de l'In-
carnation, devait correspondre dans l'empire une
affirmation absolue du Verbe humain. Telle fut
l'origine de la Réforme, qui aboutit AUXDuorrsDE
L'HOMME.
LESDROITS DEL'HOMME les prouva par
Napoléon
la gloire dont il environna son épée. Incarnée et
résumée dans Napoléon, la révolution cessa d'être
un désordre, et produisit par un éclatant succès
la preuve irréfragable de son Verbe. C'est alors
qu'onvit, chose inouïe dans les fastes des religions 1
l'homme tendre à son tour la main à Dieu, comme
pour le relever de sa chute. Un pape, dont la piété