Page 265 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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256       DOGME DE LA HAUTE MAGIE.

                     troncs d'arbre  ayant  chacun la racine de six
                     branches  coupées  et d'une traverse  complétant  la
                     figure  du Tau hébreu  n  les  jambes du patient  sont,
                     croisées et ses coudes forment un  triangle  avec sa
                     tête. Or le  triangle  surmonté d'une croix signifie,
                     .en  alchimie, la  fin et la  perfection  du  grand œuvre,

                     significationidentique  aveccellede la lettre  n qui
                     est la dernière de  l'alphabet  sacré.
                       Ce  pendu  c'est donc  l'adepte,  lié  par  ses  engage-
                     ments, spiritualisé ou les pieds  tournés vers le  ciel
                     c'est aussi  l'antique Prométhée,  subissant dans une
                     torture immortelle la  peine  de son  glorieux larcin.
                     C'est vulgairement Judas  le  traître,  et son  supplice
                     menace les révélateurs du  grand  arcane.  Enfin,
                     pour  les  cabalistesjuifs,  ce  pepdu, qui correspond
                     à leur douzième  dogme,  celui du Messie  promis,
                     est une  protestation  contre le Sauveur reconnu
                     par  les  chrétiens,  et ils semblentlui dire encore:
                     Comment sauverais-tu les autres,  toi  qui  n'as  pu
                    te sauver toi-même?2
                       Dans le  Sepher-Toldos-Jeschu, compilation  rab-

                    binique antichrétienne,  on trouve une  singulière
                    parabole Jeschu,  dit le rabbin auteur de la lé-
                    gende, voyageait  avec Simon  Barjona  et Judas
                    l'Iscariote. Ils arrivèrent tard et  fatigués  à une
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