Page 287 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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278 DOGME DE LA HAUTE MAGIE.
drons que les miracles, lorsqu'ils sont réels, sont
tout simplement des phénomènes pour la science.
Les apparitions de personnes qui nous sont
chères coïncidant avec le moment de leur mort
sont des phénomènes du même ordre et attri-
buables à la même cause.
Nousavons parlé du corps sidéral qui est l'inter-
médiaire entre l'âme et le corps matériel. Ce corps
reste éveillé souvent pendant que l'autre som-
meille, et se transporte avec la pensée dans tout
l'espace qu'ouvre devant lui l'aimantation univer-
selle. Il allonge ainsi sans la briser la chaîne sym-
pathique qui le retient attaché à notre cœur et à
notre cerveau, et c'est ce qui rend si dangereux le
réveil en sursaut pour les personnes qui rêvent.
En~enet, une commotion trop forte peut rompre
tout à coup la chaîne, et occasionner subitement
la mort.
La forme de notre corps sidéral est conforme à
l'état habituel de nos pensées, et modifie, à la
longue, les traits du corps matériel. C'est pour cela
que Swedenborg, dans ses intuitions somnambu-
liques, voyait souvent des esprits en forme de
divers animaux.
Osons dire maintenant qu'un loup-garou n'est