Page 283 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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87&       DOGME DE LA HAUTE MAGIE.
                     voudraient se livrer à de semblables  expériences
                     il en résulte de  grandes fatigues  et souvent même
                     des ébranlements assez anormaux  pour  occasion-
                     ner des maladies.
                       Je ne terminerai  pas  ce  chapitre  sans  signaler
                     ici  l'opinion  assez étrange  de certains cabalistes  qui
                     distinguent  la mort  apparente  dela mort réelle, ~t
                     croient  qu'elles  viennent rarement ensemble. A
                    leur  dire,  la  plupart  des  personnes qu'on  enterre
                    seraient vivantes, et  beaucoup d'autres, qu'on  croit

                    vivantes,  seraient mortes.
                       La folie incurable, par exemple,  serait  pour
                    eux une mort  incomplète,  mais  réelle, qui  laisse
                    le  corps  terrestre sous la direction  purement  ins-
                    tinctive du  corps  sidéral.  Lorsque  l'âme humaine
                    subit une violence  qu'elle  ne  peut supporter,  elle
                    se  séparerait  ainsi du  corps,  et laisserait à sa  place
                    Famé animale ou le  corps sidéral,  ce  qui  fait de
                    ces restes humains  quelque  chose de moins vivant
                    en  quelque  sorte  que l'animal lui-méme.On recon-
                    naît, disent-ils,  les morts de cette  espèce à  l'extinc-
                    tion  complète  du sens affectueux et  moral;  ils ne
                    sont  pas méchants,  ils ne sont  pas  bons ilssont
                    morts. Ces  êtres, qui  sont les  champignons  véné-
                    neux de  l'espèce humaine,  absorbent autant  qu'ils
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