Page 278 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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l'autel, une figure d'homme plusgrandeque nature,
qui se décomposait et s'effaçait. Je recommençai les
évocations, et je vins me placer dans un cercle que
j'avais tracé d'avance entre l'autel et le trépied je
vis atorss'éctaicir peu n peu le fond du miroir qui
était en hce de moi, derrière l'autel, et une forme
blanchâtre s'y dessina, grandissant et semblant
s'approcher peu à peu. J'appelai trois fois Apol-
lonius en fermant les yeux et, lorsque je les rou-
vris, un homme était devant moi, enveloppé tout
entier d'une sorte de linceul, qui me sembla être
gris plutôt queblanc; sa figure était maigre, triste
et sans barbe, ce qui ne se rapportait pas précisé-
mentà l'idée que je me faisaisd'abord d'ApoUonius.
J'éprouvai une sensation de froid extraordinaire,
et, lorsque j'ouvris la bouche pour interpeller le
fantôme, il me fut impossible d'articuler un son. Je
mis alors la main sur le signe du pentagramme, et
je dirigeai vers lui !a pointe de t'épée, en lui com-
mandant mentalement, par ce signe, de ne point
m'épouvanter et de m'obéir. Alors, ia forme devint
plus confuse, et il disparut tout à coup. Je lui com-
mandai de revenir alors je sentis passer près de
moi comme un soume, et, quelque chose m'ayant
touché la main qui tenait l'épée, j'eus immédiate-