Page 277 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
P. 277
268 DOGMH DU LA HAUTE MAGIE.
Sur le marbre blanc était gravé et doré le signe du
a
pentagramme, tel qu'il est représenté la page 105
de cet ouvrage et le même signe était tracé, en
diversescouleurs, sur une peau d'agneau blanche
et neuve qui était tendue sous l'autel. Aucentre de
la tabledemarbre il yavait un petit réchaud de cui-
vre avecdu charbon de bois d'aulne et de laurier;
un autre réchaud était placé devant moi sur un
trépied. J'étais vêtu d'une robe blanche assezsem-
blable aux robes de nos prêtres catholiques, mais
plus ample et plus longue, et je portais sur la
tête une couronne de feuilles de verveine entrela-
cées dans une chaîne d'or. D'une main je tenais
une épée neuve et de l'autre le Rituel. J'allumai
les deux feuxavec lessubstances requises et prépa-
rées, et je commençai, à voix basse d'abord, puis
en élevant la voix par degrés, les invocations du
Rituel. La fumée s'étendit, la flamme fit vaciller
tous les objets qu'elle éclairait, puis elle s'éteignit.
La fumée s'élevait blanche et lente sur l'autel de
marbre, ilme sembla sentir unesecoussede trem-
blement de terre, les oreilles me tintaient et le
cœur me battait avec force. Je remis quelques
branches et des parfums sur les réchauds, et lors-
que ta flamme s'éleva, je visdistinctement, devant