Page 272 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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LA NÉCROMANCIE. 263
ainsisuccessivement tous les membres qui ont servi
à ses iniquités; puis il meurt pour la seconde fois
et pour jamais, car il perd alors sa personnalité et
sa mémoire. Les âmes qui doivent vivre, mais qui
ne sont pas encore entièrement purifiées, restent
plus ou moins longtemps captives dans le cadavre
astral, ou elles sont brûlées par la lumière odi-
que qui cherche à se l'assimiler et à le dissoudre.
C'est pour se dégager de ce cadavre que les âmes
souffrantes entrent parfois dans les vivants, et y
demeurent dans un état que les cabalistes appel-
lent e?M6n/onnc[<.
Ce sont ces cadavres aériens qu'on évoque par la
nécromancie. Ce sont des larves, des substances
mortes ou mourantes, avec lesquelles on se met en
rapport; elles ne peuvent prdinairement parler
que par le tintement de nos oreilles produit par
l'ébranlement nerveux dont j'ai parlé, et ne rai-
sonnent ordinairement qu'en réfléchissant ou nos
pensées ou nos rêves.
Mais pour voir ces formes étranges, il faut se
mettre dans un état exceptionnel, qui tient du
sommeil et de la mort, c'est-à-dire qu'il faut se
magnétiser soi-même et arriver à une sorte de
somo&tnbulismelucide et éveilla. La nécromancie