Page 332 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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LES PHILT&ES ET LES SORTS.      323

                    encore;  au  moyen âge  comme dans le monde
                    antique,  les associations  magiques  ont souvent fou-
                    droyé  ou fait lentement  périr  les révélateurs ou
                    les  profanateurs  des  mystères, et, quand  le  glaive

                    magiquedevait  s'abstenir de  frapper, quand  l'effu-
                    sion du  sang  était à  craindre, l'aqùa ToSana,  les
                    bouquets aromatisés,  les chemises de  Nessus,  et
                    d'autres instruments de-mort  plus  inconnus et  plus
                    étranges,  servaient à exécuter tôt ou tard la terrible
                    sentence des francs  -juges.
                      Nous avons dit  qu'il  existe en  magie  un  grand
                    et indicible  arcane, qu'on  ne se  communique
                    jamais  entre  adeptes,  et  qu'il  faut  empêcher  sur-
                    tout les  profanes  de  deviner; quiconque  autrefois
                    révélait ou faisait trouver aux autres  par d'impru-
                    dentes révélations la clef de cet arcane  suprême
                    était immédiatement condamné à mort et forcé
                    souvent lui-même, d'être  l'exécuteur de la sen-
                    tence.
                       Le fameux dîner  prophétique  de  Cazotte,  écrit

                    par Labarpe,   n'a  pas  encore été  compris;  et
                    Laharpe,  en le  racontant,  a cédé au désir assez
                     naturel d'émerveiller ses lecteurs en  amplifiant  les
                    détails.  Tous les hommes  présents  à ce diuer,  à
                     l'exception  de  Laharpe,  étaient des initiés et des
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