Page 350 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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3&0       DOGME DE LA HAUTE MAGIE.

                     en vérité et en lumière, première  et  indispensable
                     opération  du  grand œuvre, qui  conduit aux  adap-
                     tations secondaires, et  qui fait, par  les  analogies

                     de la nature,  trouver l'or naturel et  grossier  aux
                    créateurs de l'or  spirituel  et vivant, aux  possesseurs

                    du vrai sel,  du vrai mercure et du vrai soufre  phi-
                    losophiques.
                       Trouver la  pierre philosophale,  c'est donc avoir
                    découvert l'absolu,  comme le disent d'ailleurs tous
                    les maîtres.  Or, l'absolu, c'est ce  qui  n'admet  plus
                    d'erreurs, c'est le fixe du  volatil,  c'est la  règle  de

                    l'imagination,  c'est la nécessité même de  l'être,
                    c'est la loi immuable de raison et de  vérité;  l'ab-
                    solu,  c'est ce  qui  est. Or ce  qui  est est en  quelque
                    sorte avant celui  qui  est. Dieumême n'est  pas  sans
                    raison d'être et ne  peut  exister  qu'en  vertu d'une
                    suprême  et inévitable raison. C'est donc cette
                   raison  qui  est  l'absolu  c'est à elle  que  nous devons
                   croire,  si nous voulons que  notre foi ait une base
                    raisonnable et solide. On a  pu  dire .de nos  jours
                   que  Dieu n'est  qu'une hypothèse,  mais la raison
                   absolue n'en est  pas  une  elle est essentielle à
                   l'être.
                     Saint Thomas a dit  « Unechose n'est  pasjuste
                   parce que  Dieu la  veut,  mais Dieu la veut  parce
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