Page 355 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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LA MÉDECINE UNIVERSELLE. 3ù5
Plusieurs de nos contemporains sont morts
d'ambition déçue après la révolution de février.
Dès que votre volonté est irrévocablement con-
firmée dans une tendance à l'absurde, vous êtes
mort, et l'écueil où vous vous briserez n'est pas
loin.
Il est donc vrai de dire la conserve
que sagesse
et prolonge la vie.
Le grand Maître a dit « Machair est une nour.
riture et mon un ma chair
sang breuvage. Mangez
et buvez mon sang, vousaurez la vie. » Et comme
le vulgaire murmurait, il ajouta Lachair n'est
pour rien ici les parolesqueje vousdis sont esprit
et vie. Il voulait donc dire Abreuvez-vous de
mon esprit et vivezde ma vie.
Et, lorsqu'il allait mourir, il attacha le souve-
nir de sa vie au signe du pain et celui de son esprit
au signe du vin, et institua ainsi la communion
de la foi, de l'espérance et de la charité.
C'est dans le même sens que les maîtres hermé-
tiques ont dit Rendez l'or potable, et vous aurez
la médecine universelle; c'est-à-dire: Appropriez
la vérité à vos devienne la source
usages, qu'elle
à laquelle vous vous abreuverez tous les jours, et
vousaurez en vous-mêmes l'immortalité des sages.