Page 36 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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28    UUGMË ET  RITUEL  DE LA HAUTE  MAGIE.

                    plus  son chef avait  d'autorité, plus  le  peuple  fran-
                     çaisëtait  libre.
                       Ce  qui  a rendu si affreuse  l'agonie de Napoléon,
                    ce n'était  pas  le  regret  du  passé,  on ne  regrette pas
                    la  gloire qui  ne saurait  mourir;  mais c'était l'é-
                    pouvante d'emporter  avec lui l'avenir du monde.
                     «Oh!cen'est pasla. mort, murmurait-il,  c'est la vie
                    qui  me tue! »  Puis, portant  la main à sa  poitrine
                     « Ils ont  enfoncélà  un couteaude boucheret ils ont
                    brisé le  fer  dans la  plaie  » M
                      Puis un moment   après,  à cet instant  suprême
                    où la vie  échappe,  et où  l'homme,  illuminé  déjà
                    intérieurement de la lumièred'un autre  monde,  a
                    besoin de laisser son dernier mot aux vivants
                    comme un  enseignement  et un  héritage, Napoléon
                    répéta  deux foisces  paroles énigmatiques  n La tête
                    decannée HEtait-ce un dernier défi  jeté  au fan-
                    tôme de Pierre le  Grand,  un cri  suprême  de dés-
                    espoir  ou une  prophétie  desdestinéesde la France?
                    L'humanité tout entière  apparaissait-elle  alors à
                    l'empereur  harmonieuse et  disciplinée,  marchant
                    à la  conquête  du  progrès,  et voulait-il résumer d'un
                    seul mot le  problème  des  temps  modernes  qui  doit
                    être  prochainement  résolu entre la Russie et la
                            LA TÊTE DE L'ABMËE  I
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