Page 363 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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LA DIVINATION. 353
l'humanité divine, sont les prophéties et les mira-
cles.
Etre prophète, c'est voir d'avance les effets qui
existent dans les causes, c'est lire dans la lumière
astrale; faire des miracles, c'est agir sur l'agent
universel et le soumettre à notre volonté.
On demandera à l'auteur dece livre s'il est pro-
phète et thaumaturge.
Que les curieux recherchent et lisent tout ce
qu'il a écrit avant certains événements qui sesont
a
accomplis dans le monde. Quant à ce qu'il pu dire
et faire, s'il le racontait, et qu'il y eût réellement
quelque chosede merveilleux, voudrait-on le croire
sur parole? 2
D'ailleurs, une des conditions essentielles de la
divination, c'est de n'être jamais forcée et de ne
se soumettre jamais à la tentation, c'est-à-dire à
l'épreuve. Jamais les maîtres de la science n'ont
cédé à la curiosité de personne. Les sibylles brû-
lent leurs livres quandTarquiu refuse de les appré-
cier à leur juste valeur; le grand Maître se tait
lorsqu'on lui demande des signes de sa mission
divine; Agrippa meurt de misère plutôt que d'obéir
à ceux qui exigent de lui un horoscope. Donner
des preuves de la science à ceux qui doutent de la
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T. t.