Page 67 - Les Kamasutra
P. 67
ouvrage de médecine qui remonte à deux mille ans, décrit, au nombre
des maladies dont il traite, la blessure faite au Lingam par les dents.
On trouve des traces de cette pratique jusque dans le VII siècle ; il
existe, en effet, des scènes d’Aupahshtaka dans les sculptures de
plusieurs temples de Shaiva à Bhuvaneshwara, près de Kattak, dans
l’orissa, qui ont été construits vers cette époque. De telles scultures
sur de tels édifices donnent à penser que cette pratique était alors très
populaire dans certaines régions. Il ne paraît pas qu’elle soit aussi en
faveur aujourd’hui dans l’Hindoustan : elle a peut-être cédé la place à
la sodomie, introduite depuis la période mahométane.
1. Congrès nominal.
Lorsque, tenant le Lingam de l’homme avec sa main, et le plaçant
entre ses lèvres, l’eunuque le frôle de sa bouche, cela s’appelle
congrès nominal.
2. Mordillage des côtés.
Lorsque, couvrant l’extrémité du Lingam avec ses doigts
rassemblés en forme de bouton de fleur, l’eunuque en presse les côtés
avec ses lèvres, en se servant aussi des dents, cela s’appelle
Mordillage des côtés.
3. Pression extérieure.
Lorsque, sollicité de continuer, l’eunuque presse le bout du
Lingam avec ses lèvres serrées et le baise comme s’il voulait le tirer,
cela s’appelle pression extérieure.
4. Pression intérieure.
Lorsque, sur une nouvelle invitation de poursuivre, il introduit le
Lingam plus avant dans sa bouche, le presse avec ses lèvres et
ensuite le fait sortir, cela s’appelle pression intérieure.
5. Baiser.
Lorsque, tenant le Lingam dans sa main, l’eunuque le baise
comme s’il faisait la lèvre inférieure, cela s’appelle baiser.
67