Page 147 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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MAGIEPRATIQUE 133
Dieu, nous rappelle trop l'être personnel et
anthropomorphe que les religions ont déshonoré
en l'exploitant et rendu haïssable, en en faisant
un instrument de persécution féroce ; U nous est
bien difficile, en dépit de tous les raisonnements
et de toutes les définitions, de dégager notre
esprit des préjugés de répulsion que le passé a
mis en nous. Ce qui est-philosophie est accepté
par tous, ce qui est divin est ajuste titre tenu en
défiance par le libre-penseur. ,. -
Un autre motif plaide aussi contre le mot
Occultisme Ï l'esprit clair et libre des occident
taux,"fils de la Révolution, a le dédain dmnys-
tôre. La vérité doit être lumineuse et ne se
pas
cacher dans l'ombre diun sanctuaire.
Tout ce qui est bon, tout ce qui est bien doit
être proclamé tout haut, en plein jour. Ce sen-
timent qui est notre honneur est en contradiction
avec l'idée d'une science occulte que l'on con-
fond volontiers avec les jongleries d'une nécro-
mancie ridicule ou^ criminelle. On ne comprend
pas que la science n'est occulte que pour ceux qui
n'ont pas le courage de la trouver. Le voile d'Isis
n'est pasTivé à son front. Qui est digne de le sou-
lever le trouve léger sous sa main.
Il y a là des équivoques regrettables que
l'avenir dissipera et auxquelles nous ne nous
arrêterons pas.
Passons sur la lettre.
Ne nous attachons qu'à l'esprit.
A la théosophie comme à l'occultisme nous ne
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