Page 144 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
P. 144
130 MAGIEPRATIQUE
Le véritable occultiste n'a rien de commun
avec le moine qui s'abstrait de la vie générale pour
ne penser qu'à son propre salut. Il a pour premier
devoir de se donner à tous :
« L'occultisme, dit madame Blavatsky, cette
originale et parfois stupéfiante personnalité dont
nous parlerons plus longuement, est la grande
renonciation au Moi, renonciation incondition-
nelle et absolue, en pensée et en action. C'est
l'Altruisme, et pour jamais il écarte celui qui le
pratique du nombre des vivants. Car aussitôt qu'il
s'est voue à l'oeuvre, ce n'est plus pour lui, c'est
pour les autres qu'il vit. Sa personnalité doit dis-
paraître, il devient une simple force bienfaisante
de la nature.
« L'entraînement de la partie spirituelle^de
l'homme par la méditation, non par la récitation
niaise de prières et l'égrénement de rosaires mais
par la tension continue de l'intelligence sur le
problème du bien universel.
« L'occultiste peut vivre de la vie générale et
sociale, mais il doit rapporter toutes ses pensées
et toutes ses actions au bien général et social. Par
conséquent sacrifier ses propres intérêts àl'intérêt
supérieur. Ne jamais espérer aucune récompense.
Agir et laisser agir la justice immanente. »
Mise au pouvoir de ces hommes, la Force de la
Lumière astrale ne sera jamais employée par eux
dans un but égoïste.
A cette condition seule ils peuvent en être
maîtres, sinon ils seraient comme l'imprudent