Page 139 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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CHAPITRE    II



                     LES TROISMONDES



         Les  religions  occidentales définissent l'homme
       en deux  termes,  le  corps  et l'âme ;  le  corps,  ma*
       tière  inférieure,  finissable  ; l'âme, faculté
      '                                       supé-
       rieure, immortelle.
         Le  corps  est  méprisable,  c'est  l'ennemi, c'est le
       poids qui  attache à la terre l'âme dont la destinée
      "est céleste. L'âme ne  peut  s'évader kdu corps que
       par  la mort, elle est son  prisonnier,  elle est l'exilée
       qui aspire  auxcîeux. L'homme doit résister à son
       corps»  le  dédaigner,  le briser  parles macérations,
       l'épuiser par  les  jeûnes.  Toute  aspiration  au bien-
       être,  soit des  individus,  soit des  peuples,  est une
       trahison envers  Dieu,  un oubli des destinées éter-
       nelles»
        11 est  impossible d'expliquer  l'influence  réci-
      proque  de l'âme el du  corps.  Une émotion subite
      fait affluer le  sang  au coeur et  pâlit  le  visage  ï
       mystère.  Un  coup  de bâton sur le crâne éteiut
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