Page 135 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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MAGIE PRATIQUE 121
nombre de cellules pigmentaires plus sensibles à
la lumière que le tissu qui les environne. L'oeil
commence. 11est d'abord capable de révêler les
différences de lumière el d'ombre produites par
les corps très voisins. Gomme l'interception de la
lumière est presque toujours suivie parle contact
du corps opaque adjacent, il en résulte que la vue
devient une sorle~de toucher anticipé. L'adapta-
tion continue, il survient au-dessus des granules
pigmentaires un léger gonflement de l'épidémie,
une lentille commence à se former, et par suite
d'une infinitê'd'adaptations, elle finit par atteindre
la perfection qui caractérise l'oeil d'un faucon et
d'un aigle»
Et il en est de même pour les autres sens, qui
sont des différenciations spéciales des tissus.
Ainsi nous pouvons suivre à travers la filière
ininterrompue de la genèse naturelle la marche des
facultés dont l'éclosion se continue du minéral
à énergie latente jusqu'à l'animal où elle se révèle
sous forme d'instinct raisonnant.
L'homme venu, pourquoi révolution s'arrête-
rail-elle? Il appartient auanînêral par sa struc-
ture interne, au végétal par son organisation cel-
lulaire, à l'animal par ses facultés de locomotion
et d'adaptation cérébrale» Est il le but, le terme, le
nec plus ultra? où est la preuve de cet arrêt subit
de révolution? La simple logique veut autre chose,
elle réclame une persistance de l'effort, el en
vertu de l'analogie qui est la vraie source du rai-
sonnement, nous sommes fatalement entraînés à