Page 130 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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116           MAGIE PRATIQUE

         pas  elle en effet  qui  a  prêché  la résurrection des
         corps, exploitant  on ne sait  quelles aspirations
         molles et  paresseuses, pour  nous faire entrevoir
         un  paradis contemplatif  et musical?
           Même abus de confiance intellectuel dans la
         religion  musulmane  où la  possession  continue
         de la femme constitue  la"joie paradisiaque,  dans
         les  antiques religions»  celtes ou  Scandinaves, où
         les élus seront  toujours vainqueurs,  les damnés
         toujours  vaincus dans un éternel combat.
           C'est surtout dans la  conception  *deleur enfer
         que  les  religions recoururent,  pour  la notion de
         l'éternelle  douleur,  à ces éternités de la ^chairet
         du  corps.
           Avoir  peur  du feu en ses  membres,  en ses
         musclesj  de l'arrachement  des  ongles  ou des
         yeux;  du  plomb  fondu dans les oreilles ou du
         tenaillement à fer  rouge  des cuisses et des ma-
         melles, c'est sentir mieux  que par  tout raison-
         nement la contrainte de la conversion.
           C'est dans un intérêt de  propagande  que  les
         îeligionsnous  ont  imposé  la  croyance  à la  péren-
         nité de notre être  présent, actuel,  matériel : elles
         nous ont montré  pendantréternilé  l'homme  jouis-
         sant les  jouissances  ou souffrant les souffrances
         que  nous avons  appris  à  connaître,  histoire des
         enfants à  qui  on  inspire  bêtement la Grainte de
        ^Croquemitaine.
           Elles ont été servies  par  ce sentiment de niaise
         vanité  qui  nous  persuade  que  nous constituons
         le summum du.bien  possible  i et si des milliards
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