Page 127 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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MAGIE PRATIQUE            113
         des  dogmes religieux,  d'autant  plus  mal  compris
         qu'on  cherche moins à se les  expliquer.
           Les naïfs, doués d'imagination,  les  poètes,  les
          rêveurs obéissent-ils seulement aux  suggestions
          d'une fantaisie émue  quand  ils affirment  que  ce
         jour-là  les morts les  voient,  les  remercient, leur
         sourient ?
         -
            En un  mot,  ce sentiment  est-il de ceux  qu'il
          convient de railler? Faut-il  l'extirper,  comme
          tant  d'autres,  de la conscience  humaine,  sans
          tenir  compte  de la  profondeur  de ses  racines,  ou
          au contraire devons-nous l'étudier et encore une
          fois  interroger  le  sphinx qui  détient le secret de
         la vie et de la mort ?
            La  logique  même de notre  époque  veut  que
          nous nous arrêtions à ce dernier  parti.
            Il est  temps  de ne  plus  reculer devant l'inter-
          rogation qui  nous brûle les lèvres :
            —  Qu'est-ce que  la mort?
            11 est très  simple  de  répondre par  l'indiffé-
          rence la  plus  absolue.  Que  nous  importe?  Et
          pourtant quand  on constate  qu'en  tous les  temps,
          sous toutes les  latitudes,  îe  problème  s'est  posé
          devant  tous,  il  appert  —  comme disent  les
          gens  de loi  —  que  la conscience humaine n'ac-
          cepte pas,  sans  protestation,  celte fin de non
          recevoir.
            Que la mort  implique désorganisation,  rentrée
          dans le  grand  tout des molécules constitutives
          du  corps humain,  nul ne le  nie,  mais  pour préci-
          ser encore  plus  nettement  le  problème,  il est
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