Page 131 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
P. 131
MAGIE PRATIQUE 117
d'êtres ont pu croire que la vie future n'était
qu'un changement de lieu, mais non un change-
ment d'élat, c'est que leur imagination ne pou-
vait concevoir rien de plus parfait, de plus digne
de l'éternité que notre forme actuelle.
Ils se sont attachés si étfoitemeiît — de par
cet enseignement intéressé — au présent — pour-
eux alpha et oméga — quJils ont admis même la
reconnaissance en un monde futur des êtres avec
lesquels ils avaient vécu, le renouement de*liens
que la moït avait brisés...
Idée en soi délicate, mais illogique, si on ne
l'élargit pas, si on ne lui donne pas une base
plus solide, plus réelle, plus conforme aux ensei-
gnements de la raison et de kuscience.
Et d'ailleurs avec quelle facilité Ge système de
résurrection des corps peut être combattu !
Si les corps revivent, avec leurs attributs phy-
siques, en quel état d'âge, d'apparence sera le
ressuscité? Tel était fort beau, petit, qui a singu-
lièrement enlaidi en vieillissant. El que dire de la"
persistance de l'être intellectuel et nioral?~Il est
fort peu d'hommes parfaits, on en a même ren-
contre qui n'étaient ni excellemment honnêtes,
ni parfaitement inlellîgentsi Les retronvera-t-on
avec leurs laideurs et leurs sottises?
A ces questions, les religions répondent par
des pétitions de principe* _
-
Et cela c'est parce qu'elles exploitent notre
fausse conception de l'individualité,
Cette individualité, nous ne la connaissons
7,