Page 132 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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       pas  nous-mêmes, voilée  qu'elle  est à nos  propres
       yeux par  les illusions de la forme et les  mirages
       de la  pensée,  incessamment  métamorphosée  «
         —   Connais-toi  toi-même,  disait  l'antique
       sagesse.   ,
         Et en ce  peu  de mots,  elle  posait  le vrai  pro-
       blème. Qui sait au  juste  ce  qu'il  est? JsTe luttons-
       nous  pas chaque minute,  moi  que  nous sommes,
               à
       contre un autre  moi, obscur, latent  qui  nous
       résiste et cherche à nous dominer.
         Au milieu des luttes  qui  lui  impose  la néces-
       sité  vitale,  l'homme ne  parvient pas  à s'abstraire
       des  contingences  assez nettement  pour parvenir
       à la connaissance de ce  qu'il  est réellement.
         Entre les divers moi dont  je  me sens  composé,
       quel  est le véritable moi ?            *
         La résurrection  adéquate  à la vie ! mais  qu'on
       y songe  ! Avec ressouvenir  des états  passés  !E
       Retrouver éternellement le souvenir des douleurs
       ressenties et des  injustices  subies! Est-ce donc là
       ce  que  nous  pouvons souhaiter, inventer, alors
       que  la moitié de notre vie se  passe  à tenter d'ou-
       blier le mal  qu'on  nous a fait ou  que  nous avons
       fait aux au très!  Pourquoi  cette mémoire ne s'alla-
       cherait-elle  qu'aux  souvenirs heureux ! Et encore
       est-il donc  pour  nous tant de souvenirs heureux
       qu'ils puissent remplir  une éternité ?
         L'absurdité éclate.
         Et alors la  logique  sèche  prétend  avoir substi-
       tué à ces illusions mauvaîsesùne réalité  meilleure»
       l'anéantissement  final} décisif) tout de l'homme
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