Page 173 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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       vaguement qu'il  court à un but mal  défini,  mais
      I  qui  lui  parait  être le bien et la  justice.
         Son  arme,  c'est sa volonté  guidée par  sa cons-
       cience t ses mauvais  instincts,  dus~à la  fatalité,
       l'empêchent  seuls jTaller plus  vite, et il détruit
       parfois  en un  jour  l'oeuvre jle longues  années.
         Soit ! Mais entre constatation  et  admiration,
       nous faisonS'Une  grande  différence. Ge  système
       de médiation^entre  une force détestable  ,et  une
       force excellente^est fort  ingénieux  et  nous„pou^
       vons nousTextasier devant la virtuosité de l'inven-
                  -        ~       -
       tion.
         Mais  qu'on place  sous nos  yeux  un  bijou  très
      .curieux dans  lequel  les  pierres  ont été unies.au
       métal avec un art  parfait, puis qu'on  nous  ap-
      ~
       prenne  tout à  coup que  ce  bijou  est un instru-
       ment  de torture)  nous  le  rejetterons  avec
       horreur. _               _
         La Trinité,  Providence,  Volonté. Destin,  a
     - causé       des siècles d'horribles douleurs et a
             depuis
       été l'instrument de toutes misères et de toutes in-
       justices»
         Subissons-la, puisque  avant tout nous sommes
       soumis à la Fatalité, faisons tout  hâter lé
      ~                               pour
       triomphe  de cette  Providence, impuissante  à ac-
       complir  son oeuvre sans nous. Admettons  que
       dans la nuit des  temps  un  cataclysme incompré-
       hensible a donne la  suprême puissance  au Mal et
     —           lors la Nature cherche à secouer le
       que depuis
       poids qui  l'écrase et  que  nous sommes les créa-
        lions de ses halètements...
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