Page 222 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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strychnine. Le méchant, par l'intensité de son
mauvais vouloir, fait du mal à autrui. Il empoi-
sonne de sa méchanceté l'atmosphère dans
laquelle vit celui qu'il hait. Son Corps astral est
un poison qu'il projette vers son ennemi. Ni
l'envoûtement ni la jetée des sorts ne sont de
"
vains mots, !
Les sorcières de Macbeth écrasant dans leur
chaudière des animaux immondes, torturant' des
bêtes venimeuses pour leur faire cracher leur
bave dans un spasme de rage, composent des
poisons d'un caractère plus dangereux que ceux
qui sont distillés dans les alambics. Le sang d'un
animal mort dans les convulsions de la fureur
impuissante est un poison.
Il est facile de traiter de folie superstitieuse la
cueillée de plantes à minuit sous un gibet.
* Il serait préférable de faire des expériences qui
prouveraient ou infirmeraient la réalité des faits :
il est singulier que la science moderne semble
tenir à orgueil de n'opposer que le dédain àtoutes
les suggestions du passé. On devrait bien com-
prendre cependant que les persécutions de
l'église ne constituent en aucune façon une
preuve de nullité à l'égard de phénomènes qui,
quoi qu'on en dise, ont été, mille fois constatés.
Nous sommes dans le temps du préjugé à
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rebours. Rien de ce qui n'a été établi par l'expé-
rience n'a un fondement vrai. Le principe serait
juste, s'il ne conduisait au refus des expériences,
Le médecin auquel on aurait l'audace d'insi-