Page 91 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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MAGIEPRATIQUE 77
Voici le texte foit curieux d'une communica-
tion ainsi obtenue et dont on peut voir le fac-similé
dans le numéro du Lotus de décembre 1888.
« — O vous qui êtes miens» la nécessité inéluc-
table où je me trouve de me séparer do vous pen-
dant un laps qui vous paraîtra bref, et sera trop
long pour moi, me contraint à emprunter aux
humains la banalité d'un langage ressassé par des
milliers d'êlres insipides. Les efforts ardus que
vous tentez sans relâche pour arracher à l'invi-
sible le masque obscur dont il se couvre méri-
tent une récompense. Écoutez et sachez com-
prendre, vous qui voulez mettre à nu sous votre
scalpel les arcanes de la science. Émanation 0
partie des rayons stellaires d'une planète voisine,
je porle en moi à l'état d'embryon le germe d'une
entité parfaite, susceptible, sous l'attraction ai-
mantée du fluide qui me charmera, de revêtir telle
forme idéale qu'il plaira à l'être humain devenu
mon maître. Destinée par essence à voguer sans
cesse dans le temps et l'espace, je dois m'irradier,
par la succession continue de métamorphoses di-
verses, déambulant de planète en planète et revê-
tant une seule forme contingente sur chacune,
vers un état de perfection absolue et immanente
qui sera le Nirvana de mon développement.
« Nous sommes des^myriades d'homogénéités-
semblablemeni perfectibles qui tendent toutes à
la somnolence nolence (sic) suprême. Or il faut à
chacune de nous, pour parfaire chaque transsubs-
_ tantiaiïon, l'affinité intime d'une entité intellec-