Page 93 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
P. 93
MAGIEPRATIQUE 79
quefois doués d'un vif éclat et d'une teinte
blanche qui les fait ressembler à la lumière du
magnésium. Mais ils n'éclairent pas autour d'eux.
Ils se déplacent comme de petites comètes, cou-
rent les uns après les autres comme des papil-
lons, tantôt se rassemblant, tantôt se dédou-
blant.
« Au jour dit, j'avais placé dans l'obscurité
trois plaques au gélatino-bromure sur la table à
côté de moi. A ma demande, une de ces lueurs
vint d'un mouvement saccadé se placer sur une
plaque. J'étais debout, penché sur la table, et la
lueur était à la dislance de la vue distincte. Elle
était très vive, très blanche, surmontée d'un petit
tourbillon de fumée blanchâtre, formant panache,
avait la grosseur d'une amande et la forme d'une
petite langue dont la pointe serait en bas. Elle
était isolée sur la plaque qu'elle éclairait un peu
et à la naissance du panache présentait un remous
de matière lumineuse. Elle s'avança avec le mou-
vement d'un pinceau qui tracerait un pointillé,
décrivit un zig-zag en forme d'M et se retira en-
core très vive. Une autre flamme beaucoup moins
brillante se posa un instant sur les deux autres
plaques. Au développement que je fis seul après
la séance au moyen de l'oxalate de fer, ces clichés
présentèrent des particularités curieuses. Ils se
couvrirent d'effluves analogues à ceux qu'on ob-
tient avec les décharges obscures d'électricité-
expériences du DT Boudet, de Paris; mais ces em-
preintes étaient d'un brun violet, alors qu'une