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n’acceptent des concessions, voire de changer de modele que parce qu’il
existe des forces de contestation du systeme assez credibles pour pouvoir
l’emporter.
L’experience du confinement a mis en evidence, si besoin etait, que le
capitalisme s’oppose a l’humanite, qu’un systeme dans lequel le marche du
travail donne a un consultant une remuneration 10 fois a 15 fois plus
importante que celle d’une infirmiere, d’une caissiere, ou d’un eboueur,
dont la valeur sociale est essentielle ne tourne pas rond. La demonstration
est faite que les metiers lies a la sante, au soin des autres, a l’education
(infirmieres, aides-soignantes, agent es d’entretien, aides a domicile,
assistantes maternelles, enseignant es...), majoritairement feminises, sont
essentiels au bien etre de la societe : ils sont pourtant mal remuneres et peu
reconnus. C’est a partir des besoins sociaux qu’il faut tout reorganiser. En
particulier, il est urgent de revaloriser ces professions, tant du point de vue
des salaires que des conditions de travail.
Dans les hopitaux, pour faire face a la pandemie, enfin les directions ont
repondu aux demandes et aux besoins des personnels sans que leur soit
oppose la gestion comptable, et ça marche Il a ete ainsi demontre que la
sante doit sortir du regne de la marchandise, ou l’austerite, la privatisation
et la rentabilisation a tout va sont criminelles.
Nous devons construire une organisation economique et sociale ou la vie
humaine, et non le profit et la production de marchandise, soit au centre,
dans une planete dont les equilibres sont sauvegardes par des choix
radicaux contre le rechauffement climatique et la destruction des equilibres
naturels . Le debat democratique doit permettre de definir de quel type de
croissance nous avons besoin, quels sont les biens communs a sauvegarder,
quelle protection sociale et ecologique a mettre en œuvre.
Nous avons besoin de solidarite, de generosite et de mesure, d’une
diminution radicale des gaz a effet de serre. Pour cela, plus que jamais, au
cœur meme de la crise sanitaire, c’est bien de democratie sociale dont ce
pays, et ce monde, ont besoin.
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