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quinzaine de confinement de mars, et le PIB s’est contracte de 6 % au
premier trimestre 2020. C’est donc une crise d’une ampleur considerable.
Le gouvernement a pris des mesures financieres massives, 110 milliards
d’euros auxquels il faut ajouter 300 milliards de garanties financieres pour
soutenir les entreprises, voire meme en sauver certaines, et limiter
l’effondrement des revenus des menages. Ces mesures vont provoquer une
hausse du deficit public et de la dette publique. Refuser que le traitement de
ces questions se
traduise par des plans d’austerite massifs impose, apres leur suspension
provisoire, une rupture avec les traites europeens imposant un equilibre
budgetaire et une limitation de la dette.
Quoiqu’il en soit, les effets sur l’economie vont etre considerables, difficiles
a mesurer aujourd’hui. La dependance de toute la production industrielle
aux ateliers du monde ne peut qu’etre remise en cause, au moins
partiellement compte tenu de l’inertie de l’actuelle economie mondialisee,
bouleversant bien des equilibres mondiaux. Les opposants a une
relocalisation de ces productions assurent que l’augmentation des prix
qu’elle entra nerait serait refusee par une majorite de personnes. Pourtant,
un recent sondage (Odoxa-Comfluence, avril 2020) temoigne au contraire
que les Français se disent prets a une hausse des prix en contrepartie de la
relocalisation des productions essentielles et d'une poussee du « made in
France ».
Certains secteurs de l’economie peuvent conna tre un effondrement,
modifiant en profondeur la situation et la structure de l’emploi. Il y a
immediatement la restauration, la culture (3,2 % du PIB et 1,5 millions
d’emplois), le tourisme (en France 7,3 % du PIB et plus de 2 millions
d’emplois, 10 % du PIB dans le monde), et l’elimination de petits
producteurs L’aeronautique peut conna tre un veritable seisme, dans la
continuite avec sa chute actuelle d’activite. L’urgence ecologique oblige en
effet a reconsiderer les besoins en termes de transport aerien et la crise
pourrait aider a cette prise de conscience. car rien ne prouve que le secteur
du transport aerien retrouvera le niveau d’activite et de production actuel
et que sa croissance continuera au meme rythme, ce qui aura des
consequences lourdes.
D’autres vont se developper, notamment dans le secteur du numerique,
comme en atteste la progression d’une entreprise comme Amazon, ou les
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